Guéridon par Jacques Adnet
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Guéridon par Jacques Adnet

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Travail français, guéridon par Jacques Adnet d'époque Art-Déco circa 1930, laque noire et parchemin, de forme circulaire, 4 poignées de tirages sur le bandeau découvrant des cendriers en laiton, le plateau est gainé de parchemin et repose sur 4 pied concaves.

Dimensions

Diamêtre 70 x H 60

Biographie

Jacques Adnet est un architecte, décorateur et ensemblier et créateur designer français né le 20 avril 1900 à Châtillon-Coligny (Loiret) et mort le 29 octobre 1984 dans le 16e arrondissement de Paris.

Il travailla avec son frère jumeau, Jean Adnet, qui reçut une formation identique à la sienne. Sous une signature commune jusqu'en 1928, ils reçurent les mêmes récompenses.

Après des études secondaires à Auxerre, Jacques Adnet entre à l'âge de seize ans à l’Ecole des Arts décoratifs. Une fois son diplôme en poche il est engagé chez les décorateurs Tony Selmersheim et Maurice Dufrène; c'est là qu'il apprend l'art et la technique du meuble. Lorsque Maurice Dufrène est nommé directeur de « La Maîtrise » (l'atelier d'art des Galeries Lafayette) Jacques Adnet le suit.

En 1925, lors de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes, Jacques Adnet expose des céramiques (crées avec son frère Jean et signées "J. J. Adnet") sur le stand de "La Maîtrise". Durant la seconde moitié des années 1920 il continue à créer des meubles et des objets typique art déco en collaboration avec son frère Jean. En 1927 Jacques Adnet remporte la prestigieuse Bourse Blumenthal.

Leur parcours se sépare en 1928 lorsque Jacques Adnet reprend la direction de la Compagnie des arts français fondée en 1919 par Louis Süe et André Mare (Jean Adnet lui reste aux Galeries Lafayette). Jacques Adnet dirigera la Compagnie des arts français dont la devise était « Évolution dans la tradition » jusqu'à sa fermeture en 1959.

En véritable homme de son siècle Jacques Adnet va regarder en avant et chercher à établir des liens entre la décoration et les nouvelles inventions comme l'électricité, le cinéma, la voiture ou l'avion. Comme il le dit, « la technique doit suivre l'inspiration et non la précéder. La question n'est pas seulement de faire des choses utiles, mais de satisfaire les yeux puis l'âme. Il faut certes se soumettre à certaines normes imposées par les matériaux, mais partir de là pour créer de l'humain ». Passionné par tous les arts il estime que leur interconnexion est la clé du succès. En véritable chef d'orchestre, Jacques Adnet va rechercher des collaborateurs dans de nombreuses disciplines comme la verrerie, la bijouterie, l'orfèvrerie, la ferronnerie, la sculpture, la dinanderie, etc. pour former sa nouvelle équipe.

Il réalise également des œuvres personnelles et fait partie des premiers créateurs à utiliser le métal et le verre pour la fabrication d’objets, de luminaires ou de meubles; ses matériaux de prédilection sont le métal chromé ou nickelé, le miroir, les dalles de verre de Saint-Gobain souvent coulées sur lit de sable, le cristal de Baccarat, le bois laqué noir ou l’opaline.

Les luminaires dessinés par Jacques Adnet entre 1928 et la fin des années 1930 ne ressemblent à rien de ce qui a été créé jusqu'alors et sont résolument modernes; le critique d'art René Chavance les nomme « appareils d'éclairage », ils s'intègrent parfaitement dans la nouvelle ligne de mobilier et d'objets modernistes en métal et verre ou verre à fond miroir enchâssés dans une armature en métal que Jacques Adnet créé et où aucun détail n'est superflu.

En 1937 Jacques Adnet (en collaboration avec René Coulon) est mandaté pour réaliser le pavillon Saint Gobain pour l'Exposition internationale des arts et techniques de 1937. Ce véritable palais du verre montre au public les multiples applications des différents produits mis au point par Saint Gobain (la marmotte, les dalles de verre coulées sur lit de sable, les pavés de verre, le verre trempé). Jacques Adnet et René Coulon remportent cinq prix, dont le grand prix d'architecture de l'Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne.

Lorsque la guerre survient Jacques Adnet croit de son devoir de contribuer à ne pas laisser s'éteindre ce que Louis Chéronnet appelle « un flambeau qui doit continuer à rayonner sur le monde : celui du Génie artistique et créateur de la France ». Il joue un rôle fondamental en soutenant et en aidant les artistes en organisant des expositions annuelles à la Compagnie des arts français. Après l'armistice les choses ont changé, ainsi, Jacques Adnet va opérer un changement stylistique. Après ses créations modernistes des années 1930 il va s'orienter vers la tradition et le néoclassicisme et réaliser des meubles en bois précieux ou en laque dans lesquels la ferronnerie va jouer un rôle important.Entre 1947 et 1949 Jacques Adnet préside le Salon des artistes décorateurs.

A l'approche années 1950, Jacques Adnet, désirant toujours innover, développe, en collaboration avec l'atelier de Robert Pinchon, des meubles et des luminaires à structure en métal souvent gainés de cuir ou de skaï (à partir de 1955) piqué sellier. On trouve aussi bien des bureaux, des consoles que des sièges, des tables, des lampes ou des lampadaires.

En 1958 Jacques Adnet est nommé Officier des Arts et des Lettres par le général de Gaule, alors président de la République.

En 1959 il est nommé directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Il occupe ce poste jusqu'en 1970 et prends sa retraite « après avoir atteint son dernier but et réformé l'école sur le modèle universitaire ». Jacques Adnet s’éteint à Paris le 29 octobre 1984.